Chaque jour les ecritures
Sommaire
 Choisir un livre ▼ 

4e livre des Psaumes

Chapitres 90 à 106
Choisir la lecture ▼
Passez la souris sur cette couleur de mise en évidence pour voir en infobulle le texte correspondant.

Psaumes 90

   Bouton de marche de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton de pause de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton d'arrêt de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Taille de police moins grande Taille de police plus grande

Dieu est éternel, les hommes sont mortels

Une année qui commence est un moment favorable pour « faire le point ». Regardant en arrière, le croyant peut s'écrier avec reconnaissance : « Seigneur, tu as été notre demeure… » (verset 1). Avoir Dieu lui-même comme « rocher d'habitation », quel bonheur et quelle sécurité pour le fidèle (Psaumes 71 verset 3) ! Quant au présent, il mesure la courte durée de son existence terrestre — 80 ans pour les plus vigoureux — avant que se fasse entendre pour chacun l'ordre de retourner jusqu'à la poussière. Il demande à Dieu de lui apprendre à compter ses jours afin d'en acquérir un cœur sage (verset 12). La sagesse, selon Éphésiens 5 versets 15 et 16, nous amènera à saisir l'occasion (à racheter le temps ou à le mettre à profit, d'après d'autres traductions ; voir aussi Colossiens 4 verset 5). Oui, ces années qui se passent si vite, ne les gaspillons pas, employons-les pour le Seigneur (verset 9) !

Et vous, lecteur inconverti, cette année de grâce, la dernière peut-être, vous renouvelle l'occasion d'accepter Jésus comme votre Sauveur : saisissez-la sans plus tarder. Cette « prière de Moïse, homme de Dieu » sera dans la bouche de l'Israël repentant des derniers jours. Mais les rachetés du Seigneur, qui connaissent son amour immense, peuvent demander dès maintenant : « Rassasie-nous, au matin (c'est-à-dire dès notre jeunesse), de ta bonté ; et nous chanterons de joie et nous nous réjouirons tous nos jours » (verset 14). Que ce soit notre prière au seuil de cette nouvelle année !



Psaumes 91

   Bouton de marche de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton de pause de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton d'arrêt de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Taille de police moins grande Taille de police plus grande

Protection pleinement suffisante de Dieu

Si la reconnaissance est le sentiment qui nous convient pour le temps écoulé (Psaume 90), celui qui doit dominer en nous pour l'avenir est la confiance en Dieu. Grands sont en effet les dangers d'ordre moral qui menacent le croyant. Qui est l'oiseleur (verset 3), le lion, l'aspic, le dragon… (verset 13), sinon Satan lui-même ? « La peste calamiteuse… qui marche dans les ténèbres » (versets 3, 6) ne nous parle-telle pas du péché, chose autrement plus grave qu'une maladie ? « La flèche qui vole de jour » (verset 5) suggère telle mauvaise pensée jaillie à l'improviste d'une image de la rue, d'une lecture ou d'une conversation douteuse. Les « frayeurs de la nuit », ce sont les inquiétudes qui nous empêchent souvent de goûter le sommeil paisible préparé par le Seigneur (Psaume 4 verset 8). Quel que soit le piège ou la menace, nous avons un lieu fort, un refuge : le Dieu tout-puissant lui-même (versets 1, 2, 9).

Imitons Celui qui au milieu des mêmes dangers a réalisé parfaitement cette confiance. Christ au désert a su confondre et lier le Tentateur qui avait osé citer ce psaume. À partir du versets 9, les promesses de Dieu viennent répondre à la prière de l'Homme parfait. Nous en jouirons aussi dans la mesure où nous mettrons, comme Jésus, notre foi et notre « affection » en Dieu (verset 14).



Psaumes 92 et 93

   Bouton de marche de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton de pause de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton d'arrêt de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Taille de police moins grande Taille de police plus grande

Chanter des cantiques - Majesté et puissance de Dieu

Les grandes œuvres de Dieu et ses pensées très profondes sont les sujets inépuisables de l'adoration du racheté (verset 5 ; comparer Psaume 40 verset 5). Mais l'homme qui ne reconnaît pas le Créateur dans ses œuvres est aux yeux de Dieu stupide et insensé (verset 6). Le méchant et le juste fleurissent l'un et l'autre (verset 7 et 13). Mais seule le second porte du fruit (verset 14). L'herbe pousse et fleurit en une saison, puis elle sèche et elle est fauchée, y compris sa fleur (verset 7). Tel est le sort des méchants ; ils périssent (verset 9 ; 1 Pierre 1 versets 24, 25). Tandis que le juste ressemble au palmier ou au cèdre du Liban (versets 12, 13). Que de temps il faut pour amener ces beaux arbres à leur pleine stature ! Mais les justes ont place dans les parvis du temple de Dieu et y prospèrent à sa gloire.

Le Psaume 93 nous rappelle que la puissance de Dieu est plus ancienne (il est « dès l'éternité ») et plus grande que le pouvoir de l'Ennemi (versets 3, 4). Les flots nous parlent de l'agitation du monde (Ésaïe 57 verset 20 ; comparer Psaume 89 verset 9). On peut se fier à sa Parole : Ses témoignages sont très sûrs (verset 5).

Enfin « la sainteté sied à sa maison ». Nous ne supportons chez nous ni saleté ni désordre. Comprenons qu'à plus forte raison le Dieu saint ne puisse tolérer le péché dans sa maison qui est aujourd'hui l'Assemblée (lire 2 Corinthiens 6 verset 16…).



Psaumes 94

   Bouton de marche de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton de pause de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton d'arrêt de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Taille de police moins grande Taille de police plus grande

Que faire devant le mal constaté journellement

À la différence de l'Israélite du temps de la fin, le chrétien doit se garder de tout désir de vengeance (Romains 12 verset 17…). Il n'en souffre pas moins du mal et de l'injustice qui règnent dans ce monde, où l'orgueil (verset 2), la méchanceté (verset 3), l'arrogance, la vantardise (verset 4), l'oppression et la violence (versets 5, 6) se donnent libre cours. Le croyant ne peut traverser la terre en restant insensible à ce qu'il y voit tous les jours. Et plus il a conscience de la sainteté de Dieu, plus le mal lui fait horreur (Psaume 97 verset 10). C'est pourquoi Christ, l'homme parfait, en a souffert plus que personne. Voyez-le en Marc 3 verset 5 « attristé de l'endurcissement de leur cœur »… Et il a été lui-même l'objet de la suprême injustice (verset 21).

Souvent la constatation de ce mal qui nous entoure soulève en nous une multitude de pensées pénibles : Dieu ne voit-il pas ces choses ? Pourquoi n'intervient-il pas ?… En réponse, le Seigneur nous donne rarement des explications mais toujours des consolations (verset 19). En nous ouvrant les yeux sur la méchanceté du monde, il nous aide à nous en séparer. Mais c'est afin de mieux nous attacher à lui-même et pour que notre espérance en soit rendue plus fervente. Puissent les consolations d'en haut faire toujours les délices de notre âme !



Psaumes 95

   Bouton de marche de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton de pause de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton d'arrêt de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Taille de police moins grande Taille de police plus grande

Il y a bien des raisons de le louer - Danger de s'endurcir

La puissance de Dieu en salut éveille des cris de joie chez ceux qui en sont les objets. Jadis, au bord de la mer Rouge, un peuple racheté avait fait monter vers l'Éternel le cantique de la délivrance. Hélas ! l'histoire d'Israël dès ses premiers pas dans le désert nous apprend qu'on peut être témoin des œuvres de Dieu (verset 9) et ne pas connaître ses voies (verset 10). Elle nous montre aussi que ce n'est pas seulement l'impie Pharaon qui avait endurci son cœur (Exode 8 verset 15, 32 …) mais qu'Israël n'avait pas tardé à en faire autant (verset 8). Les noms mêmes de Massa (tentation ; voir Exode 17 verset 7) et de Meriba (contestation) sont pour toujours gravés dans son histoire (comparer Nombres 11 versets 3, 34). Ces faux pas ont jalonné ses tristes étapes à travers le désert et ont servi à les désigner. Que ces noms soient aussi sur notre chemin comme des poteaux indicateurs pour nous avertir solennellement !

L'Épître aux Hébreux cite et commente ce psaume à notre intention (Hébreux 3 verset 7 … ) : « Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas votre cœur ». C'est avec le cœur que l'on doit écouter le Seigneur. Que le nôtre aujourd'hui soit sensible à « sa voix », et lui pourra demain, nous faire entrer dans son glorieux repos.



Psaumes 96

   Bouton de marche de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton de pause de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton d'arrêt de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Taille de police moins grande Taille de police plus grande

Hymne à la grandeur et à la gloire de Dieu

Après s'être exhortés eux-mêmes : « chantons… adorons…, agenouillons-nous » au Psaume 95, les fidèles d'Israël invitent maintenant toute la terre et la nature même à les imiter : « chantez… bénissez… adorez l'Éternel » (versets 1, 2, 9). Le jour viendra où les peuples païens rejetteront leurs idoles et où les familles des nations rendront à l'Éternel la gloire et la force (verset 7). Pour exprimer cet hommage, les rachetés n'attendent pas le règne du Seigneur. « À lui la gloire et la force », peuvent-ils s'écrier dès maintenant (Apocalypse 1 verset 6). Car ce n'est pas seulement la manifestation des gloires de Christ qui peut faire jaillir en eux cette louange. La majesté, la magnificence, la puissance et la beauté du Roi de toute la terre sont encore invisibles, cachées dans le sanctuaire céleste (verset 6). Mais le grand et continuel motif de l'adoration du croyant, c'est l'amour de son Sauveur : « À celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang… ».

Ce psaume a été composé et chanté à l'occasion du retour de l'arche, figure de Christ, au milieu d'Israël (1 Chroniques 16 versets 23 à 30). Or ce n'est plus pour sauver mais pour juger le monde que le Seigneur reviendra (verset 13; comparer Jean 3 verset 17 et 5 verset 22). Il exercera le jugement sur les peuples avec droiture (verset 10), avec justice, et selon sa fidélité (verset 13 ; Psaume 45 versets 3, 4).



Psaumes 97

   Bouton de marche de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton de pause de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton d'arrêt de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Taille de police moins grande Taille de police plus grande

L'apparition de l'Éternel comme Roi

Ce psaume décrit l'établissement du Règne en puissance ; il correspond à Ésaïe 11 versets 4, 5 et à Apocalypse 19 verset 6. Tout ce qui s'oppose à la domination du Seigneur sera consumé (versets 3 à 5) tandis que les cœurs de tous les fidèles seront remplis d'allégresse (verset 8…). Alors la gloire de l'Éternel ne sera pas seulement racontée comme au Psaume 96 verset 3 ; elle sera vue (verset 6), et les habitants du monde seront enfin en mesure de faire la différence entre le gouvernement exercé par les hommes et la justice établie par Dieu. Les anges, aussi appelés dieux au versets 7, si longtemps témoins de l'iniquité sur la terre, assisteront enfin au triomphe de la justice. Ils verront le Premier-né, Christ, introduit par Dieu dans le monde habité et, dans une même pensée avec les saints sur la terre, ils lui rendront leur hommage (Hébreux 1 verset 6).

Les trois derniers versets sont pour tous les temps, car Dieu a constamment les yeux sur ceux qui l'aiment, sur « ceux qui sont droits de cœur ». Sa grâce les appelle des saints et des justes. Il attend d'eux qu'ils haïssent le mal et se réjouissent en lui ! (versets 10 verset 12 ; comparer Romains 12 verset 9 et Philippiens 4 verset 4 … ). Lui-même ne manquera pas de garder leur âme et d'éclairer leurs pas (versets 10, 11).



Psaumes 98 et 99

   Bouton de marche de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton de pause de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton d'arrêt de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Taille de police moins grande Taille de police plus grande

Le cantique nouveau

Les Psaume 98 et 99 commencent respectivement de la même manière que les Psaume 96 et 97. « Chantez à l'Éternel un cantique nouveau » (Psaume 98 verset 1). Le cantique nouveau est celui qui considère Christ dans les nouvelles manifestations de sa gloire. À l'aube de son Règne, lorsque Dieu aura fait connaître son salut et révélé sa justice (verset 2 ; Psaume 97), cette hymne sera entonnée dans le ciel et toutes les créatures y feront écho (lire Apocalypse 5 verset 9… 13 … ). Le ciel et la terre chanteront à l'unisson ; une joie universelle répondra enfin à la bonté et à la fidélité de Dieu (verset 3).

« L'Éternel règne » répète le Psaume 99. Son jugement s'étant exercé, sa gloire reprend « entre les chérubins » la place qu'elle a quittée jadis à cause de l'iniquité du peuple (Exode 25 verset 22 ; Ézéchiel 10). Sa sainteté est proclamée à trois reprises : Il est saint… ; il est saint… ; l'Éternel notre Dieu est saint (versets 3, 5, 9 ; comparer Ésaïe 6 versets 2, 3). Mais ce Dieu « trois fois saint » est aussi celui qui pardonne (verset 8) et nous savons qu'il peut le faire sans se renier lui-même à cause de l'œuvre de la croix. Alors seulement l'intercession de Moïse, d'Aaron et de Samuel aura sa pleine réponse dans ce pardon qui est déjà notre part en grâce (Exode 32 versets 11, 32 ; Nombres 16 verset 47 ; 1Samuel 7 verset 5 ; 12 verset 23).



Psaumes 100 et 101

   Bouton de marche de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton de pause de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton d'arrêt de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Taille de police moins grande Taille de police plus grande

Le célébrer, le servir. Faire le bien

Le Psaume 100 est un psaume d'action de grâces invitant « toute la terre » à célébrer l'Éternel et à le servir avec joie. À plus forte raison avons-nous ces privilèges, nous qui connaissons Dieu comme un bon Père et Jésus comme un tendre Berger (comparer fin verset 3). Est-ce pour nous une joie de servir le Seigneur ? Ou au contraire, nous comportons-nous comme s'il était un Maître dur au joug pesant ? (Matthieu 25 verset 24…). Que le Seigneur nous fasse goûter la joie actuelle qui accompagne toujours un service obéissant ! (Jean 15 versets 10, 11), afin d'entendre aussi plus tard cette parole si douce : « Entre dans la joie de ton Maître » (Matthieu 25 versets 21, 23).

Une nouvelle série commence avec le Psaume 101. Celui-ci est en quelque sorte le texte de la déclaration publique du Roi inaugurant son règne. Il expose sur quelles bases reposera le gouvernement du pays : sagesse intégrité, justice, séparation du mal. Quel contraste entre ces principes simples et fermes et les codes touffus et compliqués de la justice humaine ! Tous les sujets du royaume auront été prévenus : la perversité, la calomnie, l'orgueil, la fraude et le mensonge ne seront plus supportés. Appelés à régner avec le Seigneur, il nous appartient d'illustrer dès à présent dans notre marche les principes de son Royaume.



Psaumes 102:1-15

   Bouton de marche de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton de pause de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton d'arrêt de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Taille de police moins grande Taille de police plus grande

Abaissement et tristesse sans égale de Jésus Christ

Le titre de ce psaume porte nos regards sur l'Affligé suprême : Jésus dans ses souffrances. « Il est accablé et répand sa plainte ». Mais c'est une plainte qui ne contient ni impatience ni murmure ; tout y est parfaite soumission. Une plainte qui se répand devant Dieu, non devant les hommes ! Qui d'ailleurs aurait pu comprendre le Seigneur, même parmi ses disciples ?

Les versets 6 et 7 traduisent son entière solitude morale ici-bas. Un homme se sent d'autant plus seul qu'il est différent des autres. Et Christ a été isolé à cause de sa perfection. Ce n'est donc pas seulement à l'heure de la croix, mais durant toute sa vie qu'il a éprouvé cette solitude. Les pleurs ont été son breuvage, sa part quotidienne (verset 9). Et il n'a pas été outragé seulement dans les quelques circonstances rapportées par les évangiles. Il a été « tout le jour » l'objet de la haine de ses ennemis (verset 8). Il a connu à la croix cette fureur de l'homme contre lui-même, et, combien plus terrible encore, la colère de Dieu lorsqu'il s'est substitué à nous pour la rencontrer (verset 10). Or ce même moment est devenu pour Dieu « le temps d'user de grâce » (verset 13). Envers la Sion d'Israël, mais aussi au profit de tous ceux qui croient en lui dès maintenant.



Psaumes 102:16-28

   Bouton de marche de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton de pause de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton d'arrêt de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Taille de police moins grande Taille de police plus grande

La réponse que Dieu lui donne

Dieu a considéré du ciel les prisonniers de Satan, voués à la mort éternelle. Il a entendu leur gémissement (versets 19, 20). Il a voulu les délier pour qu'ils puissent le louer (verset 21). Et il a dans ce but envoyé son Fils ici-bas.

Vrai homme, Christ a supplié Celui qui pouvait le sauver de la mort (versets 24, Hébreux 5 verset 7 … ). Mais, dans le même verset 24, une consolation extraordinaire répond à « la prière du désolé » (verset 17). C'est comme homme que Christ a prié, c'est comme Dieu qu'il obtient la réponse. Et il nous est permis d'entendre l'entretien merveilleux qui s'engage entre Dieu le Père et Dieu le Fils. C'est le mystère inscrutable ! Qui donc est cet affligé, cet homme solitaire accablé d'outrages et mesurant sa faiblesse ? C'est Celui qui a « jadis fondé la terre » et déployé les cieux (Michée 5 verset 2) ! La moitié de ses jours ? Mais ses années ne finiront pas ! La création vieillira et passera ; le Créateur subsiste à jamais. Il est le Même éternellement. Et l'épître aux Hébreux qui cite ces versets ajoute que le Fils, en qui resplendit toute la gloire de Dieu, est aussi Celui qui a fait « par lui-même la purification des péchés » (Hébreux 1 verset 2, 3, 10 à 12). Valeur infinie d'une telle œuvre accomplie par une telle Personne !



Psaumes 103

   Bouton de marche de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton de pause de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton d'arrêt de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Taille de police moins grande Taille de police plus grande

Pardon immérité d'un Père miséricordieux

Comme David, invitons notre âme à bénir Dieu et à discerner ses innombrables bienfaits. Hélas ! nous sommes portés à tenir à jour la liste de tout ce qui nous manque, plutôt que celle des bienfaits reçus. Combien nous sommes ingrats et inconséquents ! Ne nous arrive-t-il jamais par exemple, au moment du repas, de nous plaindre de la nourriture… pour laquelle nous venons, l'instant d'avant, de rendre grâces au Seigneur ?

Par-dessus tous ses dons, nos âmes ont de quoi remercier Dieu continuellement pour le pardon de nos péchés (verset 3). S'il nous avait rendu selon ce que ceux-ci méritaient, un châtiment éternel aurait été notre part (verset 10). Mais maintenant il a éloigné ces péchés jusqu'à l'infini (verset 12), il les a jetés derrière son dos (Ésaïe 38 verset 17), blanchis comme la neige (Ésaïe 1 verset 18), dissipés comme un nuage (Ésaïe 44 verset 22), jetés dans les profondeurs de la mer (Michée 7 verset 19), et il ne s'en souviendra plus jamais (Ésaïe 43 verset 25 ; Hébreux 10 verset 17).

Envers « ceux qui le craignent » la bonté de Dieu est sans limite (versets 11, 13, 17 ; comparer Ésaïe 55 versets 7 à 9). Le craindre ne signifie donc plus redouter sa colère. C'est la disposition d'esprit de ceux qui ont appris à connaître sa compassion et sa miséricorde (verset 8 ; lire Psaume 130 verset 4) et y puisent toujours de nouvelles raisons de le bénir.



Psaumes 104:1-18

   Bouton de marche de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton de pause de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton d'arrêt de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Taille de police moins grande Taille de police plus grande

Diversité de la création

Les Psaumes 104 à 106 résument les premiers livres de la Bible. Le Psaume 104 célèbre la création, tandis que les Psaumes 105 et 106 rappellent l'histoire des patriarches et du peuple d'Israël.

La création décrite par le Créateur : quel sujet, et quel écrivain pour le traiter !

Nous retrouvons ici l'œuvre des six jours du chapitre 1 de la Genèse.

  • Au 1er jour : la lumière (verset 2)
  • Au 2e : l'étendue des cieux séparée d'avec les eaux (versets 2, 3)
  • Au 3e : la fondation de la terre avec le rassemblement de masses liquides et l'apparition du règne végétal (versets 5 à 9 ; 14 …)
  • Au 4e : l'établissement des grands luminaires (versets 19, 22)
  • Au 5e : le fourmillement des animaux dans les mers et dans les airs (versets 25, 26, 12, 17)
  • Au 6e enfin : la création des êtres vivants sur la terre (versets 11, 21 …) couronnée par celle de l'homme (versets 15, 23).

Mais remarquez comment, à côté de la puissance et de la sagesse de Dieu, l'accent est mis ici encore sur sa bonté. Tout a été conçu et exécuté pour le bien et la joie de sa créature (verset 11 … ). En comparant le verset 5 avec le verset 25 du Psaume 102, nous pouvons reconnaître et adorer le Fils dans ce Dieu « merveilleusement grand » (verset 1 ; Psaume 145 verset 3) auteur de toutes choses. Il était un avec le Père dans tous ses conseils et dans tout son amour.



Psaumes 104:19-35

   Bouton de marche de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton de pause de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton d'arrêt de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Taille de police moins grande Taille de police plus grande

Louange à Dieu le créateur

Nous sommes portés à donner beaucoup d'importance au travail de l'homme (verset 23). Mais qu'il est peu de chose à côté des œuvres de Dieu, témoignages innombrables de sa sagesse ! (verset 24). Et c'est d'abord de lui, non du travail humain, que toute créature dépend pour sa subsistance (versets 27, 28 ; Matthieu 7 verset 11). N'attribuons pas notre gain à nos efforts mais à sa grâce. Oui, « la terre est pleine de ses richesses » ; sachons les remarquer et les observer.

Toutefois on peut admirer la création et en jouir sans connaître Celui qui l'a faite. Combien d'artistes, et de philosophes ont confondu la Vérité avec la nature, sur laquelle d'ailleurs le péché a laissé sa trace impure. Contempler la nature n'instruit pas le pécheur sur ce qu'est Dieu en sainteté, en justice et en grâce. De même que pour connaître intimement un architecte, il ne suffit pas de visiter les immeubles qu'il a construits (et que des locataires sans gêne ont peut-être saccagés) ; il faut l'avoir fréquenté, être renseigné sur son caractère, sa famille, ses habitudes… Ainsi ne l'oublions pas, ce n'est pas nous qui découvrons Dieu, c'est lui-même qui se révèle. Non pas à nos sens, car il est Esprit (Jean 4 verset 24), mais à notre âme. Non seulement dans la nature mais dans sa Parole (Psaume 19).



Psaumes 105:1-22

   Bouton de marche de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton de pause de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton d'arrêt de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Taille de police moins grande Taille de police plus grande

Une histoire mémorable

Les versets 1 à 15 de ce psaume font partie (avec le Psaume 96) de celui qui est appelé le premier, remis par le roi David à Asaph après le retour de l'arche (1 Chroniques 16 versets 8 à 22). À une seule différence près qui est très remarquable ! Le verset 15 de 1 Chroniques 16 exhortait : « souvenez-vous » de son alliance. Tandis que notre verset 8 déclare : « Il s'est souvenu… ». Si le peuple a failli et a oublié l'alliance de son Dieu, lui s'est souvenu de ses promesses à Abraham, Isaac et Jacob (2 Timothée 2 verset 13). Elles étaient tout ce que possédaient ces hommes de foi. Aux yeux de leurs contemporains, ils ne comptaient guère : ils étaient « peu de chose et étrangers dans le pays », ainsi que le sont aujourd'hui les chrétiens. Mais Dieu veillait sur eux comme il veille maintenant sur nous (versets 14, 15 par exemple Genèse 31 verset 24).

Puis il envoya « un homme » qui, en figure, accomplit ses propos : Joseph, type précieux du Seigneur Jésus. Esclave d'abord, prisonnier ensuite, il fut délivré par « le dominateur des peuples » qui le fit seigneur et gouverneur de toutes ses possessions (versets 17 à 21). Christ, mort et ressuscité par la puissance de Dieu, sera établi Seigneur de toute la terre et en lui toutes les promesses de Dieu se réaliseront (Actes 2 verset 36).



Psaumes 105:23-45

   Bouton de marche de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton de pause de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton d'arrêt de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Taille de police moins grande Taille de police plus grande

Rétrospective : fidélité de Dieu

La puissance de l'Éternel se déploie tout au long du livre de l'Exode. On y trouve d'abord Ses miracles en jugement sur les Égyptiens (versets 27 à 36), puis Ses miracles de grâce en faveur d'Israël (versets 37 à 41). Les plaies terribles qui frappèrent l'Égypte n'étaient pas seulement destinées à effrayer et à châtier le Pharaon. L'Éternel voulait avant tout se révéler à son propre peuple par des signes et des prodiges (verset 27 ; Exode 14 verset 31).

« Il parla »… et la chose arriva (versets 31, 34). Comme au jour de la création, il lui a suffi d'une parole pour susciter les innombrables petits agents de sa colère : mouches venimeuses, moustiques, sauterelles, yéleks (comparer Hébreux 11 verset 3…). Et quelle humiliation pour l'homme d'être vaincu… par des insectes.

Israël quitte l'Égypte après la Pâque, échangeant sa misère contre de grandes richesses (verset 37). Il a gémi sous l'oppression ; Dieu le fait sortir avec joie et chant de triomphe (verset 43). Lui qui a travaillé si durement va posséder « le travail des peuples » (verset 44 ; Deutéronome 6 versets 10, 11). Et toute cette œuvre rédemptrice résulte de l'engagement que l'Éternel avait pris envers Abraham (verset 42 ; lire Genèse 15 versets 13, 14). Rien ne peut empêcher le Dieu fidèle d'accomplir « sa parole sainte » (verset 42 ; Luc 1 versets 72, 73).



Psaumes 106:1-23

   Bouton de marche de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton de pause de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton d'arrêt de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Taille de police moins grande Taille de police plus grande

Rétrospective : ce qu'a fait le peuple

L'œuvre de Dieu était seule en vue dans le Psaume 105 ; il n'y était pas question des péchés d'Israël. Le Psaume 106 reprend le même récit à partir de la sortie d'Égypte, mais en soulignant la responsabilité du peuple (comparer par exemple l'épisode des cailles au Psaume 105 verset 40 et 106 versets 14, 15). Notre histoire comporte elle aussi un double aspect. D'une part, l'œuvre parfaite de la grâce qui nous sauve, puis nous prend en charge pour nous conduire sûrement au but, en dépit des obstacles et des difficultés (Philippiens 1 verset 6). En second lieu, notre marche, trop souvent ralentie par des détours et des faux pas. Nous avons bien besoin de Celui qui, plus que Moïse, se tient sans cesse « à la brèche », intercédant pour les siens (verset 23 ; Romains 8 verset 34).

« N'oublie aucun de ses bienfaits », recommandait le Psaume 103. En effet, l'oubli est la porte ouverte à la convoitise et celle-ci conduit à la rébellion (versets 7, 13, 14, 21). Dans un cœur ingrat, Satan a beau jeu de semer des désirs coupables. Pour celui qui a cessé d'estimer les dons de Dieu, il sait rendre attrayantes les choses du monde et, par elles, attirer peu à peu sa victime dans le chemin de la révolte ouverte contre Dieu. Que le Seigneur nous accorde donc d'être toujours « attentifs à ses merveilles » (verset 7).



Psaumes 106:24-48

   Bouton de marche de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton de pause de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Bouton d'arrêt de la lecture audio du quatrième livre des Psaumes Taille de police moins grande Taille de police plus grande

Une liste navrante de péchés mais Dieu a le dernier mot

Au Psaume 105, les verbes traduisaient l'intervention souveraine de Dieu : « Il envoya » (versets 17, 26, 28), « il parla » (versets 31, 34), « donna » (verset 32), « frappa » (verset 36), « fit sortir » (versets 37, 43)… Ici, nous l'avons vu, ce sont les pensées et les actes de l'homme (et quels actes !) qui sont mis en évidence : « Ils ne crurent pas,… ils murmurèrent,… ils se mêlèrent aux nations,… servirent leurs idoles,… sacrifièrent aux démons,… versèrent le sang innocent… se rendirent impurs… » (versets 24 à 39). Histoire navrante de ce peuple qui s'est de plus en plus enfoncé dans le mal et a tout fait pour embraser la colère de l'Éternel (verset 40) ! On s'attendrait en conclusion à son rejet définitif. Eh bien ! ce réquisitoire terrible s'achève par la victoire de la grâce. À nouveau c'est Dieu qui agit : « Il les regarda dans leur détresse quand il entendit leur cri… Il se souvint,… se repentit,… leur fit trouver compassion… » (versets 44 à 46). À cette miséricorde toute divine répondra une louange éternelle (verset 48).

Le péché du verset 24 était particulièrement propre à attrister le cœur de Dieu. « Ils méprisèrent le pays désirable… ». Chrétiens, nous sommes en route pour une patrie infiniment plus désirable encore que la Canaan terrestre : la Cité céleste, la Maison du Père. Est-elle à nos yeux désirable… ou méprisable ? Toute notre marche en dépendra.

Ouvrage « Chaque Jour les Écritures » volume 5
De Jean Kœchlin édité par « Bibles et Publications Chrétiennes »